Je reviens ici sur ce qui est en quelque sorte la fin de nos relations avec l’agence de la Société Générale :
Lundi 2 juillet – Visite à la banque sachant le retour de V*** D***. V*** B*** est présente alors qu’elle devait être en vacances. Elles nous reçoivent donc toutes les deux pour nous confirmer que le dossier a bien été refusé et qu’ « ils ne financent pas la création d’entreprise » nous dit V*** D***.
Je lui rappelle ce que m’a dit V*** B*** au téléphone concernant les critères de financement et qu’il me paraît incroyable que V*** D*** n’ait pas connu ces critères ou les ait sous-estimés à un tel point qu’il ne lui est pas parut nécessaire de nous en parler. J’insiste sur le fait que nous ne nous serions jamais engagés si nous avions connu les difficultés qu’il y avait à financer ce genre de projet. V*** D*** nous répond qu’elle voulait essayer « quand même », qu’elle croit toujours au dossier et qu’on ne peut rien lui reprocher puisqu’elle ne nous avait rien garantie. Damien lui rappelle la manière dont elle s’était moquée de lui quand il s’inquiétait sur d’éventuels obstacles pour obtenir le prêt. Pour rebondir là dessus, je lui précise que l’on peut bien comprendre leur critère de financement encore aurait-il fallu qu’on nous en informe avant. J’ajoute qu’étant depuis longtemps en possession du dossier, elle savait très bien ce qu’il y avait à financer et qu’il était de sa responsabilité de nous prévenir de la difficulté de financer le besoin en fonds de roulement ou les stocks. Connaissant ces critères, elle nous a pourtant donné son feu vert pour le local et a procédé à l’établissement du contrat d’assurance vie pour garantir le cautionnement de la banque. Résultat : nous n’avons plus ni fonds propres ni prêt de la banque, mais en revanche des charges à assumer ; nous avons l’impression de nous être fait avoir. Pas de réponse là dessus, sinon qu’il ne faut pas s’énerver sinon c’est elle qui va « péter les plombs ».
V*** D*** nous propose d’abord d’avoir recours à l’EDEN mais je lui réponds que nous n’y sommes pas éligibles. Elle nous parle ensuite de « dotations patrimoniales » mais nous précise qu’elle ne sait pas les faire.
Finalement Damien s’épanche sur le rôle des banques dans la création d’entreprise et leur frilosité… V*** D*** l’écoute, puis nous invite à libérer le bureau puisqu’elle est débordée suite à son retour de congés. Elle nous promet de nous rappeler en fin de journée.
V*** D*** nous rappelle effectivement en fin de journée pour nous annoncer qu’elle voit le responsable des marchés professionnels au niveau régional, M. F***, jeudi 5, à 8h30. Nous devons nous tenir prêts si elle a besoin de nous appeler.
Jeudi 5 juillet – V*** D*** nous rappelle après son rendez-vous avec M. F***. Elle a plein de solutions à nous proposer, au moins cinq nous annonce t-elle, dont celles-ci :
La caution solidaire en liquidités
Le PCE pour un montant de 28.000 €
Un prêt personnel mais elle est contre
Je n’ai pas compris les autres solutions ; il paraît qu’il y en avait même 6…
Il faut lui dire tout de suite ce qu’on compte faire, mais nous préférons passer à l’agence le lendemain matin.
Vendredi 6 juillet – Nous nous rendons à l’agence pour en savoir un peu plus sur ces solutions. V*** D*** nous confirme la nécessité d’avoir une caution solidaire en liquide (et nous précise comme le contrat pour la caution du bail) pour obtenir le prêt de 70.000 €. A défaut, on peut monter un projet de PCE pour 28.000 €.
Je suis dubitative sur les 28.000 €. Le PCE s’élevant à la moitié du prêt bancaire et celui-ci ne couvrant que les frais matériels qui n’atteignent pas pour nous les 10.000 €, cela fait 15.000 € ! V*** D*** nous dit qu’ils peuvent prendre en compte les frais de démarrage, c’est à dire les sommes que j’ai déjà engagées pour la société comme les loyers et la caution.
Je l’interroge sur le temps de la procédure et du montage du dossier. La dernière fois qu’elle en a monté un, le client avait l’argent sur son compte dans les quinze jours.
V*** D*** cherche quelqu’un à qui refiler notre dossier qu’elle appelle elle-même « la patate chaude ». Elle ne peut pas la confier à V*** B***, nous faisant comprendre que c’est de sa faute si le dossier a finalement été refusé parce qu’elle n’a pas réagi assez vite. Quant à la personne qui doit venir renforcer l’équipe de l’agence Rochechouart dès son départ, celle-ci a déjà des dossiers et garde ses clients dans son agence, à Saint-Vincent-de-Paul. V*** D*** demande donc à M. F*** par message électronique de bien vouloir l’aider a monté le PCE.
V*** D*** doit nous rappeler dans l’après-midi, une fois qu’elle aura vu sa remplançante par intérim, pour nous fixer un rendez-vous avec elle. Elle nous demande pour la première fois de lui préparer des devis ainsi qu’une liste des frais déjà engagés pour la société.
Lundi 9 juillet – Comme nous n’avons pas eu de coup de fils vendredi, nous nous sommes rendus directement à l’agence. V*** D*** est toujours là, en entretien avec celle que l’on va nous présenter plus tard comme G*** F***. Nous attendons une bonne partie de la matinée que l’on puisse nous fixer un rendez-vous le jeudi 12 pour établir le PCE. M. F*** sera là pour épauler G*** F***.
Jeudi 12 juillet – Rendez-vous avec G*** F***. M. F*** n’est pas là. Comme notre interlocutrice ne connaît pas le dossier, nous reprenons depuis le début ; l’ambiance est tendue.
Elle ne comprend pas comment on a pu nous dire que le dossier pouvait être financé à hauteur de 70.000 € puisqu’en effet la Société Générale ne finance que les immobilisations corporelles, c’est à dire ici un peu moins de 10.000 € ! Elle s’étonne également du montant du contrat pour la caution.
Pour corroborer nos dires, elle recherche les traces de la demande de prêt qu’elle ne trouve pas. Aussi décide t-elle d’appeler V*** D***. Cette dernière lui présente le dossier comme particulier et compliqué. V*** D*** revient sur l’EDEN, mais G*** F*** préfère ne pas prendre en compte cette source éventuelle de financement qui est trop aléatoire. La conversation continue sur le PCE et nous entendons E*** F*** contester la somme de 28.000 € ; elle ajoute que les règles du PCE ont en effet changé mais qu’il ne saurait être supérieur à la moitié du prêt bancaire avec un maximum de 7.000 €. Nous n’entendons bien sûr qu’une partie de la conversation. Finalement, elle raccroche en nous disant que la version de V*** D*** n’est pas incohérente avec la notre quoique plus vague.
V*** D*** lui a en outre appris que la demande qui avait été envoyée le vendredi 8 mars avant ses congés n’était pas une demande de prêt mais une demande d’analyse du dossier. La stratégie que pensait adopter V*** D***, d’après ce que nous rapporte G*** F***, était d’essuyer deux refus de France-finance, leur filiale de financement, avant d’avoir recours à la DEC. En tout cas, je ne vois pas comment nous aurions pu avoir la réponse en quinze jours. Cela explique également que V*** B*** n’ait rien compris au dossier et qu’elle ait été obligée de monter la demande de prêt.
De plus G*** F*** nous dit que nous avons du mal nous comprendre avec V*** D*** puisque celle lui a dit qu’elle pensait que les 70.000 € étaient destinés à financer le droit au bail. Je lui précise que pour moi cet argument ne tient pas puisqu’elle était en possession d’une part du projet de bail et d’autre part de notre plan de financement qui n’a bien sûr jamais mentionné de droit au bail, mais en revanche mentionnait bien le besoin en fonds de roulement. En plus nous en avions parlé ensemble quand nous discutions des tarifs des pas de porte dans les rues adjacentes et que c’était une véritable opportunité pour nous d’avoir trouvé un local sans reprise de bail.
G*** F*** nous dit être un peu dépassée par la situation. Elle nous invite à faire un recours auprès de la direction commerciale. Elle essaie de joindre ses responsables hiérarchiques. M. F*** n’étant pas joignable, elle voudrait bien joindre « Karim » parce qu’il est décisionnaire, mais n’ose pas l’appeler directement. Elle appelle donc son adjoint, responsable des comptes avec les particuliers, mais celui-ci la dissuade de joindre « Karim » et lui conseille plutôt de lui écrire en mettant en copie M. F***. Elle dit n’avoir pas oser écrire parce qu’elle ne savait pas ce qu’elle pouvait mettre pas écrit ou non ; elle lui précise également qu’elle ne peut pas parler parce qu’elle a les clients en face d’elle.
Elle finit par nous renvoyer chez nous en nous promettant de nous rappeler quand elle aurait eu ses responsables.
Elle nous rappelle en fin d’après midi après avoir eu M. F*** en ligne. Celui-ci lui a bien confirmé qu’on nous avait signifié le refus du prêt et qu’ils ne finançaient pas le fonds de roulement !